mercredi 25 septembre 2019

AHMED BEN AMAR LA LÉGENDE DE SOUK AHRAS


De son doux regard jaillit un air d'humilité.  Il a osé apprivoiser les lions et les rendre des animaux de compagnie.

Tel fut , il n' y a pas si longtemps, notre courageux et brave Ahmed Ben Amar. Il n'avait pas peur des fauves, il les tutoyait. Il avait contraint ces rois des animaux à abdiquer et à lui céder leurs trônes. Les lions n'ont pas de place , Amar est le seul roi de Souk Ahras.

Ahmed Ben Amar , l'illustre chasseur de lions avait fait l'objet de deux livres . Leurs auteurs ont immortalisé sa bravoure et ses aventures dans les bois de Souk Ahras.

Je vous laisse lire ces quelques paragraphes tirés du fameux livre de Benjamain GASTINEAU louant le courage de notre Ahmed Ben Amar.

" Mon tueur de lions et de panthères est complétement inédit, et si je ne m'étais rencontré avec lui à Souk-Arras, il serait sans doute mort inconnu du monde européen, emportant dans son cercueil sa
belle épopée des trente-neuf lions et des quinze panthères qu'il a tués, et qui ont marqué son corps de  coups de griffes et de coups de gueule, baisers et étreintes de bêtes féroces à l'agonie, que j'ai vus de mes yeux et touchés de mes doigts. J'ai vu les cicatrices encore béantes des griffes de la lionne sur son omoplate, et j'ai mis les doigts dans les trous de son crâne creusé par les coups de dents dela bête. Quant à la liste de ses exploits, elle est inscrite' sur les registres du bureau arabe de Souk-Arras. Il n'y a pas de saint Thomas qui puisse douter de la réalité des faits ainsi stéréotypés sur le papier et sur l'homme. Ahmed-ben-Amar m'a raconté lui-même ses prouesses. J'écris en ce moment son odyssée sur des notes prises au crayon, en l'écoutant dans la forêt d'Aïn-Sanour. Comment pourrais-je communiquer à mes lecteurs les impressionsterribles que ses récits  m'ont fait ressentir?

Quelle plume pourrait rivaliser avec ce théâtre en action, cette parole vivante, chaude, concise, colorée, modulant les gammes les plus étranges: rugissements du lion, miaulements de la panthère, aboiements plaintifs du chacal, jus- qu'aux frémissements nocturnes des forêts; — ces yeux, qui, par leur éclat et leur fixité, magnétisent la bête féroce, — cette mobile physionomie dépeignant tour à tour l'attente paisible du danger, la résolution, l'enthousiasme, l'orgueil; cette pantomime mettant en mouvement tous les signes, tous les décors, toutes les créations dela nature ? Ben Amar est le premier homme qui m'aitfait comprendre qu'en rhomme se résume le théâtre tout entier de ses moyens d'action.

Source :
Chasse au lion et à la panthère en Afrique  de Benjamin Gastineau

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